Communiqué diocésain n° 21 du mercredi 24 mai 2023

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REGARD SUR L’ACTUALITÉ

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"ESPRIT SAINT ET CHARISMES"

 

Au moment où l’Eglise va célébrer l’Esprit Saint en la solennité de la Pentecôte, et où nombre de fidèles de notre diocèse vont se rassembler le Lundi pour l’effusion de l’Esprit, il est bon de rappeler le sens du terme « charisme » si directement lié à l’Esprit Saint et aux groupes « charismatiques ». Dans un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi intitulé « Iuvenescit Ecclesia » (« L’Eglise rajeunit »), il est précisé que « le terme « charisme » est la transcription du mot grec « chárisma », dont l’usage est fréquent dans les Lettres de St Paul ; il apparaît également dans la Première Lettre de Pierre. Il signifie généralement un « don généreux » et, dans le Nouveau Testament, est utilisé uniquement en référence aux dons divins. Le charisme n’est pas un don accordé à tous, à la différence des grâces fondamentales, comme les dons de la foi, de l’espérance et de la charité, lesquels, au contraire, sont essentiels pour chaque chrétien. Les charismes sont des dons particuliers que l’Esprit distribue « comme il veut ».

Restent à déterminer les critères permettant d’authentifier les charismes comme de vrais dons de Dieu pour son Eglise. Sur quels critères peut-on reconnaître le caractère ecclésial authentique des charismes ? La lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi nous éclaire sur ce sujet en donnant quelques critères. Les voici :

Primat de la vocation de chaque chrétien à la sainteté. 

Toute réalité qui naît de la participation à un charisme authentique doit être un instrument de sainteté dans l’Église et, donc, de croissance de la charité et de tension authentique vers la perfection de l’amour.

Engagement dans la diffusion missionnaire de l’Évangile.

Les réalités charismatiques authentiques sont des « cadeaux de l’Esprit intégrés au corps ecclésial, attirés vers le centre qui est le Christ, d’où ils partent en une impulsion évangélisatrice ».  De cette manière, elles doivent réaliser « l’accord et la coopération avec le but apostolique de l’Église », en manifestant un net « élan missionnaire qui en fasse des instruments toujours plus actifs d’une nouvelle évangélisation ».

Confession de la foi catholique.

Toute réalité charismatique doit être un lieu d’éducation à la foi dans son intégralité, « en accueillant et en proclamant la vérité sur le Christ, sur l’Église et sur l’homme, en conformité avec l’enseignement de l’Église, qui l’interprète de façon authentique. En effet, si on « ne demeure pas en elles, on n’est pas unis au Dieu de Jésus-Christ (cf. 2 Jn 1, 9) ».

Témoignage d’une réelle communion avec toute l’Église.

Cela comporte une « relation filiale avec le Pape, centre perpétuel et visible de l’unité de l’Église universelle, et avec l’évêque, “principe visible et fondement de l’unité” de l’Église particulière ». Cela implique la « disponibilité loyale à recevoir leurs enseignements doctrinaux et leurs directives pastorales », ainsi que « la disponibilité à prendre part aux programmes et aux activités de l’Église.

Estime et reconnaissance pour la complémentarité réciproque d’autres composantes charismatiques dans l’Église. 

Un signe clair de l’authenticité d’un charisme est son ecclésialité, sa capacité de s’intégrer harmonieusement dans la vie du peuple saint de Dieu, pour le bien de tous. Une véritable nouveauté suscitée par l’Esprit n’a pas besoin de porter ombrage aux autres spiritualités et dons pour s’affirmer elle-même ».

Présence de fruits spirituels de charité, joie, paix et maturité humaine (cf. Ga 5, 22).

Cela se traduit par le désir de vivre plus intensément encore la vie de l’Église », par un zèle plus intense pour « l’écoute et la méditation de la Parole », par le goût renouvelé pour la prière, la contemplation, la vie liturgique et sacramentelle

 

            Qu’en cette fête de la Pentecôte, l’Esprit Saint continue de combler notre diocèse de ses charismes et de ses dons, dons d’unité, de charité, d’amour de l’Eglise et de ses pasteurs. Que ses charismes soient accueillis par ceux qui les reçoivent dans des cœurs humbles, toujours disposés à œuvrer pour le bien de notre diocèse et non pour leur gloire personnelle. Souvenons-nous que l’Esprit Saint n’est la propriété de personne, il souffle où il veut !

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 + Monseigneur Jean-Pierre COTTANCEAU